Aubrac Circus 55Km – 22 juin 2014

Aubrac Circus 55Km – 22 juin 2014

55km et 2000 m D+ – 242 coureurs
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NomTempsPlaceCatégoriePlace Catégorie
CHALUMET Clément37:5837SEH21

Très belle course pour Delphine et Sylvain, et le « récit » de la course , par Delphine,
…pour donner envie de découvrir les courses sur l’Aubrac

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Bonjour à tous,

Un petit mail pour vous parler d’un trail « coup de coeur »: l’Aubrac Circus, auquel je viens de participer avec Sylvain.
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Et oui, dimanche dernier, à 5H30 du matin, nous nous trouvions sur la petite place de Nasbinals, située sur le plateau de l’Aubrac en Lozère, prêts à affronter les 55 km et 2000 m de dénivelé de l’Aubrac Circus …
« Dimanche 22 juin 2014, nous bénéficions d’une météo clémente et nous retirons nos vestes avant le départ, le ciel est clair et même s’il fait encore sombre pas besoin de frontale. Le présentateur, sans pitié pour les villageois, chauffe le peloton et au coup de pistolet, nous nous élançons … tranquillement à travers Nasbinals, pour bifurquer très vite sur un sentier de randonnée début de notre aventure. Les 20 premiers kilomètres peuvent être qualifiés de « roulant » car même si quelques montées nous obligent à marcher, elles ne sont jamais longues et les descentes permettent de courir à bonne allure et sans fatigue …. mais la vigilance doit rester de rigueur, la preuve : première chute de Sylvain qui se relève heureusement aussitôt dans une pirouette parfaite, ouf 🙂 ; quelques instants plus tard, c’est moi qui fait fausse route en prenant un mauvais chemin. Je suis sauvée de justesse par un coureur qui se rend rapidement compte de cette erreur d’aiguillage, 2è ouf 🙂 Nous arrivons enfin au premier ravitaillement après 2h30 de course. C’est là que Sylvain et moi allons nous séparer … Sylvain éprouve le besoin de se poser 2 minutes et moi de reprendre aussitôt car je me sais peu rapide et chaque seconde compte si je ne veux pas trop entamer mon « chrono ». Je repars en montée, les montées ne sont pas très longues mais très raides, suit un sentier plat et une descente extrêmement raide qui fait brûler les cuisses et confirme les courbatures naissantes. Un long sentier légèrement descendant mais en dévers m’oblige à enchaîner en courant mais mes jambes ont souffert dans la descente et les pieds sont moins sûrs, d’autant plus qu’ils ont des crampes. Je cours quand même en tapant du pied pour les évacuer. Une nouvelle montée m’amène au pied d’un ruisseau équipé de 2 ficelles, je sens que ça revient derrière moi, je me précipite un peu trop rapidement et je trébuche. J’évite de justesse de tomber sur une petite souche d’arbre qui me touche juste à côté de la carotide. Je m’arrête 1 minutes pour reprendre mon équilibre, je passe le ruisseau, le chemin s’élève à nouveau, j’en profite pour m’alimenter en solide (une barre de pâte d’amandes) car il ne faudrait quand même pas que je défaille … j’avoue que ma chute m’a fait un peu peur. Dans la montée je rattrape des coureurs ce qui me redonne confiance. Je suis repartie, la barre de pâte d’amandes m’a fait du bien et heureusement, car 3 montées très raides, à travers champs, sans le moindre virage, s’offrent à moi. J’entame la discut’ avec une coureuse bretonne qui a fait le marathon de Paris en avril, c’est sympa, on sent moins le dénivelé et le temps passe plus vite. Les 3 montées gravies, quelques supporters nous indiquent que le ravitaillement n’est plus très loin, le chemin s’est aplatie et nous en profitons pour courir. Brameloup, 39è kilomètres, 2è ravitaillement, il était temps ! Ma réserve d’eau était vide et je craignais pour les crampes. Accueil sympathique : on me propose de remplir mon camel-back pendant que je me mange … manger, mais quoi ? J’opte pour 2 crackers, je récupère mon sac et c’est reparti avec une petite montée puis le terrain va s’aplatir, nous courons dans les pâturages et retrouvons les coureurs des autres courses. J’opte pour la marche dès que le sentier monte, même légèrement, pour préserver mes jambes. Ma course est devenue mécanique et lente. Ma foulée est très courte, avec la fatigue il faut faire très attention de ne pas buter contre une pierre et risquer de chuter car les jambes ne sont plus très sûres. Je dépasse toutefois des coureurs preuve que j’ai encore de la ressource. C’est ainsi que j’arrive à Nasbinal revenant dans les 2 derniers kilomètres sur une fille qui avait déjà croisé ma route. Elle m’explique qu’elle souffre de crampes abdominales. Si près du but, je lui propose de terminer ensemble et c’est ainsi que nous passons la ligne main dans la main, escortées par 2 messieurs forts sympathiques qui crient « applaudissez, c’est les filles de l’Aubrac Circus ! » Sylvain quant à lui passera la ligne quelques minutes plus tard dans un sprint libérateur 🙂 »

A ce récit, je vais ajouter quelques détails « pratiques » espérant ainsi vous donner envie de découvrir à votre tour les courses de l’Aubrac. Comme je l’ai dit au début de ce mail, Nasbinals se situe sur le plateau de l’Aubrac, à une altitude d’environ 1 300 m. Ce n’est pas très haut et pourtant l’air y est vif et la végétation rase et pure comme celle de la haute montagne. Cela permet de courir sans craindre la chaleur même si elle est annoncée (c’était le cas le week-end dernier) car elle se supporte très bien. Les couleurs sont magnifiques avec des nuances de verts gris qui dans la lumière donnent au paysage un relief singulier. Les principaux habitants sont les vaches de la race Aubrac. Et oui amis urbains, ne venez pas si vous souhaitez faire la fête en boite de nuit ou faire les boutiques. Nous sommes ici sur les chemins de St Jacques de Compostelle, l’ambiance y est calme et les visites concernent essentiellement des petites églises romanes. La nourriture est saine et riche, adaptée au pèlerin qui a marché de longues heures sur les chemins. Amateurs de fromage, charcuterie et viande rouge vous vous régalerez, idem pour les amateurs de miels et de confitures. Voici pour le décors et l’ambiance qui font un bien fou quand on ressent le besoin de couper quelques jours avec la frénésie de la ville.
Revenons maintenant à l’aspect sportif de ce trail, l’Aubrac Circus est la plus longue distance mais un grand nombre de courses sont organisées le même jour permettant à tous (même aux accompagnateurs car les courses sont ouvertes aux marcheurs) de trouver son format ! En effet, il y a un 10 km féminin, un 13 km, un 18 km, un 29 km et un 42 km (épreuve phare). Le plus de ces trails, c’est que malgré le dénivelé, ils sont essentiellement courus car il y a beaucoup de portions plates qui permettent au coureur qui en a les moyen de se faire vraiment plaisir en jouant avec le terrain. Un trail stratégique qui permet de vraiment s’exprimer dans sa pratique sportive à tester au moins une fois, en suivant les précieux conseils de Jean-Jacques et Christian qui nous ont accompagné lors de notre préparation.

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